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Le Nouvel Observatoire des Directions Fiscales 2020

Comment la pandémie influence les comportements et les attentes des Directions Fiscales des groupes français

10/05/2021

L’Observatoire des Directions Fiscales 2020 annonce les résultats de son étude biennale, en partenariat avec CMS Francis Lefebvre Avocats, qui a permis d’analyser les habitudes d’achats des directeurs fiscaux en termes de prestations fiscales et les principales attentes vis-à-vis des conseils.

L’enquête a été menée en pleine pandémie, entre le 24 juin et le 14 décembre 2020, auprès des directeurs fiscaux de 200 groupes français.

La COVID a renforcé les besoins en management des fiscalistes

Face à la période de confinement, la totalité des répondants déclare être satisfait de la réaction de leurs équipes fiscales pourtant non préparées à cette pandémie. Dans le même temps, 36% des répondants ont apprécié la réponse de leurs conseils qui se sont véritablement inquiétés de la direction fiscale.

Cependant, cette période a mis en exergue la nécessité de développer le management des fiscalités :

  • Au niveau technique - ouvrir des chantiers de digitalisation documentaire, de sécurisation des accès à distance et d’utilisation des outils de reporting,
  • Au niveau humain – mettre en place des formations pour le management de sensibilisation aux difficultés physiques et psychologiques (manque de concentration, dispersion) afin de maintenir l’engagement des équipes et le respect de la différenciation entre vie professionnelle et vie privée.

Les répondants demandent à l’avenir plus de proximité, plus de compréhension des métiers de l’entreprise et attendent une aide pour la digitalisation des outils.

La crise sanitaire confirme un réel besoin d’organisation des équipes fiscales de demain

Les directeurs fiscaux ont été sondés sur les points d’amélioration révélés par cette crise :

  • 58% ont mentionné la qualité des systèmes d'information dédiés à la fiscalité,
  • 48% ont évoqué la taille de l'équipe fiscale, et
  • 47% ont abordé la gestion de l'information, du savoir, de l'archivage et la qualité des outils utilisés par l'équipe fiscale.

Ces éléments ont entraîné une incommodité face au montant insuffisant du budget alloué pour la fiscalité, y compris les honoraires de conseil (31%) et au soutien et à l’intérêt de la direction générale envers la fonction fiscale, relevé par près d’un tiers des répondants.

Il est intéressant de noter que si 80% des directeurs fiscaux ont la responsabilité de l’ensemble des risques fiscaux de leur organisation, seulement 43% couvrent plus de 60% de la dépense fiscale de leur entreprise. L’intérêt pour la fiscalité est croissant, mais la dispersion des budgets s’élargit.

Ces réponses sont cohérentes avec la nécessité de gagner en productivité afin de diminuer les temps impartis jugés trop importants dans certaines tâches :

  • Le traitement des déclarations fiscales (24%),
  • Le respect de la conformité réglementaire (22%),
  • La gestion des demandes quotidiennes opérationnelles (22%).

Les directeurs fiscaux déclarent souhaiter utiliser ce temps gagné pour :

  • Participer davantage à des conférences, développer leur réseau et se former (53%),
  • Avoir plus de temps pour travailler sur l’identification, la gestion et le suivi des risques fiscaux, leur cartographie (45%),
  • Déployer des actions de lobbying auprès des administrations et des instances professionnelles (45%),
  • Mettre en place des programmes de formation de leurs équipes (42%), et
  • Rechercher de nouveaux conseils (29%).

Des transformations dans les besoins d’accompagnement

La majorité des directions fiscales interrogée affirme pratiquer :

  • La sélection du “mieux disant“ pour certaines prestations de commodité,
  • L’amélioration des processus internes de traitement de la fiscalité (production, contrôle interne fiscal, audit), et
  • La mise en place d'une infrastructure de partage des informations pour faciliter leur réutilisation.

Cependant, aucun d’entre eux ne déclare avoir envisagé la signature d’un contrat mondial de fournisseur référent, ou la mise en place de panels, de formation à l’achat et à la négociation ou le recrutement d‘un TaxOps (spécialiste de l’organisation, du management et du digital) pour les épauler.

Aujourd’hui, le recours à des conseils externes est réel, motivé par la haute technicité fiscale, la zone géographique, la langue, l’obtention d’un point de vue complémentaire, la qualité de signature et le transfert de savoir-faire.

De nouvelles attentes face aux conseils

L’enquête révèle une grande confiance dans les conseils, avec près de 50% des répondants ayant plus de 10 ans de relation avec l’un de ses trois principaux fournisseurs de services fiscaux. Une majorité des répondants ajoute pourtant acheter seul(e) en s'appuyant sur leur réseau de connaissances, révélant un manque de maturité dans l’achat.

Si les critères de choix sont clairs (fiabilité, qualité, zone géographique, langue, engagement, juste prix, relation et personnalisation), un changement de conseil serait lié aux prix pratiqués, au départ d’un associé/collaborateur et à la qualité du travail fourni mais également, au-delà de la technique à des critères de Client Care. Le manque d’intérêt, de transparence et de courage par rapport à un problème, le manque d’investissement envers les équipes ou le manque de compatibilité culturelle sont des critères de plus en plus importants influençant sur le choix des conseils.

Demain, les directeurs fiscaux ?

Les attentes formalisées par les directeurs fiscaux concernent :

  • La transparence des honoraires et le meilleur rapport qualité/prix,
  • L’apport technique,
  • La compréhension des activités, et
  • La capacité de couverture internationale sans forcément faire référence à un réseau.

La réactivité, la disponibilité et la sécurité sont également mentionnées pour accompagner la digitalisation, tout en limitant le nombre de conseils et en renforçant l’intuitu personae.

Concernant la RSE, 86% des répondants se déclarent engagés, pourtant seulement un directeur fiscal sur deux semble impliqué, et 15% ne connaissent pas le responsable RSE de leur entreprise. 

« Les fiscalistes réclament plus d’attention de la part des conseils pour les accompagner dans leur transformation, au-delà de la technique. Si l’importance des outils et du digital est majeure, l’accompagnement est aussi un facteur essentiel renforçant l’importance du rapport humain et de la connaissance client, au-delà de l’associé et de la fiscalité, pour envisager un partenariat dans la durée », résume Stephane Baller, auteur de l’étude, enseignant chercheur du Centre de Recherche Economie & Droit de Paris 2 et créateur de l‘Observatoire.

« Soucieux d’être à l’écoute de nos clients, nous avons souhaité être partenaire de cette édition de l’Observatoire des Directions Fiscales pour comprendre leurs attentes. En plus des solutions pragmatiques et du juste prix, nous mettons un point d’honneur à l’excellence de nos conseils et à la relation durable que nous entretenons avec nos clients, des qualités essentielles et recherchées », ajoute Philippe Grousset, Directeur Général de CMS Francis Lefebvre Avocats.


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