Hôtellerie : le milieu de gamme attire les particuliers. Paris concentre l'offre | CFNews Magazine

Fonds, family offices, entrepreneurs enrichis : tous sont à l’affût de 3 ou 4 étoiles aux beaux TRI garantis. L’offre étant rare, les prix restent de belle facture.

Paris concentre l'offre

50 à 55 % du chiffre d’affaires hôtelier français se fait à Paris. La capitale comprend 1850 hôtels, d’une capacité moyenne située entre 35 et 45 chambres, contre 170 chambres pour Londres. Seuls 140 établissements ont plus de 60 chambres et 50 plus de 100. Le haut de gamme est peu représenté, puisque seul un tiers du parc est supérieur à la classification trois étoiles, contre plus de 50 % à Londres. S’ils dominent l’actualité, les palaces ne représentent en fait que 3 000 des 80 000 chambres de la place. Pour autant, investir dans un établissement hôtelier n’est pas à la portée de la première bourse venue. « Il est difficile de trouver dans Paris intra-muros une cible en fonds de commerce seul de 40 chambres à moins de 4 ou 5 M€ et cela peut aller jusqu’à 20 M€, voire plus, pour un 4 étoiles de plus de 100 chambres », précise l’associé de CMS Bureau Francis Lefebvre Christophe Blondeau. Avec 22 % de la capacité hôtelière de la ville - et 30 % des hôtels, le 9ème arrondissement concentre l’offre.

Une fin d’année animée

Les nuages de l’uberisation n’empêchent pas le marché de rester actif cependant. Les mois à venir auront leur lot de transactions. Détenu par Carlyle et Montefiore, le groupe B&B est à la vente, avec un mandat de cession confié à Morgan Stanley. Propriétaire de près de 300 établissements en France, la cible aiguise les appétits des autres fonds et sont cités comme intéressés PAI Partners, Wendel, Cinven ou CVC Capital Partners. Selon nos sources, les actifs français seraient valorisés autour de 500 M€ et pourraient faire l’objet d’une offre séparée. Si elle intervient avant la fin de l’année, la cession constituera le jumbo deal 2015. B&B ne sera pas le seul à animer le marché dans les mois qui viennent cependant.

Et les acteurs chinois pourraient accélérer sur ce segment.

Peu importe la notion d’intra muros pour ces acteurs, qui cherchent avant tout de grands établissements - un hôtel chinois a 800 chambres en moyenne -. « Un opérateur chinois nous a demandé de trouver des actifs proches des aéroports », explique ainsi Jean-Robert Bousquet, avocat associé co-responsable corporate/M&A au sein du cabinet d’avocats CMS Bureau Francis Lefebvre. Pourvoyeur de touristes et d’investisseurs, la Chine devient, dans l’hôtellerie comme ailleurs, un acteur sur lequel il faut compter.

En savoir plus